Production Black Flag

Co-production La Balsamine

Avec l’aide du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles – Service du Théâtre

Partenaire diffusion: Agence WBT/D

Avec  Cécile Chèvre, Ugo Dehaes, Guylène Olivares, Marie Tcharcachian, Muriel Warenburg, Fabrice Césario, Roeland Luyten, Julie Petit-Etienne, Raphael Rubbens, Arnaud Timmermans (développement de projet)

écriture et mise en scène Stéphane Arcas

 

La Forêt, Vert Presque Vert est une comédie cauchemardesque.
L’histoire de la forêt est en soi très simple.
Bien qu’émanant d’un plasticien à l’origine ce n’est pas une « installation qui bouge avec des personnages à l’intérieur » mais un objet théâtral à tendance iconoclaste dont le médium principal est la parole des comédiens.
Les éléments fondamentaux de la scénographie résident dans le discours et l’imagination. Le texte fait part des pérégrinations de trois personnages au sein d’une forêt. Il s’agit d’un couple (A et B) qui est perdu dans une forêt. Ils tournent en rond. Ils traversent des épreuves et se retrouvent dans des situations traditionnelles de l’imaginaire lié à la forêt (univers des contes, des films d’horreur, de l’histoire de l’art, de la psychanalyse, etc…)
Une troisième personne (C) est présente. Elle apparaît ponctuellement, de manière onirique, comme la narratrice de leur aventures, porteuse d’une parole analytique. Au fur et à mesure des éléments nous sont donnés sur ce qui s’est peut-être passé entre deux scènes. S’agit-il de rêves, de cauchemars, de scénarii de film, de légendes, on ne sait pas vraiment. La vérité reste cantonnée dans ces situations absurdes et dans le non-dit. C’est d’ailleurs ce non-dit que le texte cherche à mettre en lumière. On entend parler d’un ogre cannibale qui mange une femme surgie d’on ne sait où, d’un oiseau bleu (celui de Maeterlinck ?) qui détiendrait tous les secrets enfouis au plus profond de nous, d’une fée exaspérée par l’attitude désinvolte de A…
A est en proie au doute et se demande si cette forêt est réelle, est-ce une image virtuelle faite sur Photoshop, les sons que l’on entend ne sont ils pas préenregistrés, ou bien encore ne seraient-ils pas dans une sorte de « purgatoire » ? B est en proie à des cauchemars morbides qui lui font redouter le moment de s’endormir. Elle semble, d’ailleurs, plus intéressée par sa situation dans ses rêves que par le fait de sortir réellement de la forêt. C nous raconte des histoires, nous parle de son oeuvre et tente de créer des ponts entre l’art et la vie.
Les scènes se succèdent comme des tableaux. On peut analyser la structure de la Forêt comme cela : « Un rêve à l’intérieur d’un autre rêve, lui-même, à l’intérieur d’un autre rêve etc… »
Ce mécanisme remet donc systématiquement en question le statut de la narration. Une scène en chasse une autre, balayant ainsi la réalité qu’avait installée la précédente.
On suit l’évolution de leurs sentiments au sein de l’élément vert. Il s’agit d’un environnement qui change successivement de forme et de teneur selon les enjeux : tour à tour forêt de conte de fée, décor de film d’horreur, fond d’écran de jeu vidéo, emblème de l’histoire de l’art, symbole psychanalytique, etc.…
Le principe de ce spectacle est de parler d’images mais d’en montrer très peu, de questionner ce qui se tapit dans l’ombre de la forêt.
Les comédiens décrivent leur ressenti pour stimuler l’imagination du public et faire naître une scénographie imaginaire au milieu d’un plateau presque nu. La musique aussi, interprétée en live, se détache du simple bruitage et a une fonction d’interlocuteur suggestif, elle ne vient à aucun moment illustrer de manière redondante le propos. Il n’y a pas de vidéo, il y a peu d’accessoires, mais, essentiellement, la force évocatrice des mots et le texte porté par les comédiens pour créer et changer le décor. Bref, la technologie la plus pointue au monde, celle d’un parent qui raconte une histoire pour accompagner en douceur vers le chemin du rêve… ou du cauchemar.
Ce jeu d’alternance entre les formes de jeu et de narration est à la fois la structure et la thématique du texte. C’est en soi un outil dramaturgique car la forme de l’écriture participe au sens et au contenu des scènes.

CALENDRIER

Période Lieu Réservation
Bruxelles

Du jeu. 15/01/15 au sam. 17/01/15

détail des dates
Centre Culturel Jacques Franck Tel. +32 (0)2 538 90 20
Munster

Du jeu. 22/08/13 au sam. 24/08/13

détail des dates
Festival Premiers Actes Tel. +33 (0)3 89 77 82 72
Bruxelles

Du mar. 08/12/09 au sam. 12/12/09

détail des dates
La Balsamine

La Balsamine

Tel. +32 (0)2 735 64 68
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